Un programme en partenariat avec Bellastock et le CSTB
Présentation
A la fois gros consommateur – avec un tonnage annuel mis sur le marché évalué à plus de 100 millions de tonnes en 2019 – et un important producteur de déchets – environ 40 millions de tonnes en 2019 – les flux de matière du secteur du bâtiment sont parmi les plus importants en France. L’importance de ces flux engendre un ensemble d’enjeux sociétaux et environnementaux qui se cristallise sur deux aspects essentiels, assurer un approvisionnement durable en ressources et assurer une bonne gestion des déchets. Assurer la bonne valorisation des déchets, et particulièrement la valorisation matière, apparaît alors comme un enjeu majeur pour assurer la transition écologique du secteur.
C’est dans cette objectif que la REP PMCB a été mise en place le 1er janvier 2022. Toutefois, les flux de ressources du secteur du bâtiment sont encore mal connus et encore plus difficiles à anticiper ce qui rend difficile la mise en place d’objectifs ambitieux de valorisation qui reste réaliste. C’est pour répondre à ces enjeux et aidé au développement des filières de valorisation que le projet ABER souhaite produire de nouvelles connaissances sur les flux de ressources du secteur du bâtiment, qu’il s’agisse de production de déchets et de consommation de composants. Le projet se distingue par son ambition de produire des connaissances quantitatives et qualitative. Pour ce faire, il s’appuie sur le modèle BTPFlux développé par le CSTB, offrant une précision élevée pour quantifier les flux de composants et matériaux à l’échelle territoriale. Les flux de construction, rénovation, réhabilitation et de déconstruction seront étudiés. Ces résultats permettront aux décideurs publics et à la filière du bâtiment d’établir des stratégies d’approvisionnement durable en ressources et de valorisation des déchets réalistes au vu du potentiel de chaque mode de valorisation et du gisement disponible.
En plus de ces connaissances sur les flux, le projet souhaite également mettre en place une base de données open data sur le potentiel de réemploi des produits, équipements et matériaux du XXème siècle. Connaissance nécessaire pour réaliser des études qualitatives et quantitatives sur le réemploi, cette base de données permettra également de soutenir le développement du réemploi en facilitant le travail des diagnostiqueurs et en permettant aux architectes de concevoir plus facilement avec des produits réemployés.